Radioscopie de la santé des salariés français
La France compte environ 26 millions d’actifs.
Aperçu des chiffres-clés concernant la santé au travail.
Dans l'hexagone, le nombre d’accidents du travail n’a cessé de diminuer, passant de 697 960 en 2005 à 639 601 en 2019. Le taux de fréquence a également diminué, passant de 24,7 à 21,7 %.
Les secteurs où ce taux est le plus élevé (supérieur à 40%) sont la construction, l’intérim, l’hébergement et les soins à la personne. Cependant, le taux de gravité a augmenté : les accidents du travail avec arrêt sont moins fréquents, mais plus graves.
Les trois principaux risques d’exposition des actifs en France sont les troubles musculosquelettiques (TMS), les risques chimiques et les risques psychosociaux (RPS).
→ Les TMS
Bien que la sous déclaration de maladies professionnelles soit notoire, 48 574 salariés ont bénéficié d’une reconnaissance de maladie professionnelle portant sur les troubles musculosquelettiques, avec un taux d'incapacité partielle permanente (IPP) moyen de 8,4 % (chiffres 2018).
→ Les risques chimiques
La reconnaissance des TMS se situe loin devant la reconnaissance de maladie professionnelle liée à l’exposition au risque chimique : 4 536 salariés du régime général ont bénéficié d’une reconnaissance de maladie professionnelle liée à l’exposition à l’amiante, mais le taux moyen d’incapacité partielle permanente (IPP) est élevé (34.7%) car il s’agit de cancers.
10% des actifs sont exposés à au moins un cancérogène chimique. Parmi eux, 82% d’hommes contre 8% des femmes. 15% des femmes en âge de procréer (18-44 ans), sont exposées au minimum à un cancérogène qui est le travail de nuit dans les secteurs de l’hébergement social, de la santé ou des services (chiffres 2018).
→ Les risques psychosociaux
Il n’y a pas de tableau de maladie professionnelle pour le risque psychosocial. Néanmoins, les Comités régionaux de reconnaissance de maladie professionnelle (CRRMP) permettent de plus en plus souvent d’établir le lien entre dépression et travail.
38% des actifs se disent « en déficit de bien-être » au travail et on estime que 61% des salariés actifs exposés au risque psychosocial le sont au moins à 3 facteurs de risques de ce type.
Parmi ceux-ci, l’intensité du travail et le manque d’autonomie sont cités le plus souvent chez 64 % de l’ensemble des actifs qui se disent exposés aux RPS.
L’intensité du travail est citée par 71% des cadres qui se disent exposés.
(Sources : Enquête Sumer Enquête conditions de travail Dares-Drees-DGAFP Données CnamTS)