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Pas besoin de santé au travail, sérieux ? - AST67 2021 -

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Pas besoin de santé au travail, sérieux ?   -   AST67 2021   -

Le contexte socio-économique

Radioscopie de la santé des salariés français 
La France compte environ 26 millions d’actifs. 



Aperçu des chiffres-clés concernant la santé au travail. 

Dans l'hexagone, le nombre d’accidents du travail n’a cessé de diminuer, passant de 697 960 en 2005 à 639 601 en 2019. Le taux de fréquence a également diminué, passant de 24,7 à 21,7 %. 
Les secteurs où ce taux est le plus élevé (supérieur à 40%) sont la construction, l’intérim, l’hébergement et les soins à la personne. Cependant, le taux de gravité a augmenté : les accidents du travail avec arrêt sont moins fréquents, mais plus graves. 

Les trois principaux risques d’exposition des actifs en France sont les troubles musculosquelettiques (TMS), les risques chimiques et les risques psychosociaux (RPS). 



Les TMS
Bien que la sous déclaration de maladies professionnelles soit notoire, 48 574 salariés ont bénéficié d’une reconnaissance de maladie professionnelle portant sur les troubles musculosquelettiques, avec un taux d'incapacité partielle permanente (IPP) moyen de 8,4 % (chiffres 2018).


Les risques chimiques
La reconnaissance des TMS se situe loin devant la reconnaissance de maladie professionnelle liée à l’exposition au risque chimique : 4 536 salariés du régime général ont bénéficié d’une reconnaissance de maladie professionnelle liée à l’exposition à l’amiante, mais le taux moyen d’incapacité partielle permanente (IPP) est élevé (34.7%) car il s’agit de cancers.


10% des actifs sont exposés à au moins un cancérogène chimique. Parmi eux, 82% d’hommes contre 8% des femmes. 15% des femmes en âge de procréer (18-44 ans), sont exposées au minimum à un cancérogène qui est le travail de nuit dans les secteurs de l’hébergement social, de la santé ou des services (chiffres 2018).


Les risques psychosociaux 
Il n’y a pas de tableau de maladie professionnelle pour le risque psychosocial. Néanmoins, les Comités régionaux de reconnaissance de maladie professionnelle (CRRMP) permettent de plus en plus souvent d’établir le lien entre dépression et travail. 

38% des actifs se disent « en déficit de bien-être » au travail et on estime que 61% des salariés actifs exposés au risque psychosocial le sont au moins à 3 facteurs de risques de ce type. 


Parmi ceux-ci, l’intensité du travail et le manque d’autonomie sont cités le plus souvent chez 64 % de l’ensemble des actifs qui se disent exposés aux RPS. 


L’intensité du travail est citée par 71% des cadres qui se disent exposés. 


(Sources : Enquête Sumer Enquête conditions de travail Dares-Drees-DGAFP Données CnamTS) 

Et en Alsace ?

Le Comité Régional de Reconnaissance des Maladies Professionnelles (CRRMP) a pour mission de montrer le lien éventuel de causalité entre une pathologie et une activité professionnelle. 
En 10 ans, le nombre de dépôt de dossiers a été multiplié par 2,7. En Alsace-Moselle, le nombre d'avis favorables a été multiplié par 8, le nombre d'avis défavorables a été multiplié par presque 5. En 2018, 36,7% des avis du CRRMP étaient favorables (en Alsace 40,1%). 


Sur 935 dossiers concernant des tumeurs malignes, 26 % ont bénéficié d'un avis favorable. Sur les 15 dernières années, les demandes concernant le risque psychosocial ont explosé, passant de moins de 50 demandes à 1 700 demandes, avec un peu plus de 50% d'avis favorables. 


Par ailleurs, l’évolution du taux de gravité des Accidents du Travail est passée de 760 000 en 2002 à 626 227 en 2016 (-18%) et le taux de fréquence dans le même temps est passé de 43 à 33,8 accidents pour 1 000 salariés. En Alsace, ce taux semble avoir atteint un palier. 
En revanche, la gravité de ces accidents augmente : le nombre de journées d'incapacités temporaires (IT) continue de croître depuis 2014, environ + 2,5% par an soit + 8% en 3 ans. 

Le Top 6 des pathologies et risques à prévenir en entreprise



1. Les troubles musculosquelettiques 

Ils sont à l'origine des pathologies les plus problématiques pour le maintien dans l'emploi (lombalgies, pathologies des épaules ...). 


2. Le risque psychosocial 
C'est celui qui impacte le plus les performances individuelles et collectives. 


3. Le risque chimique 
Il s'agit du risque le plus sous-estimé.


4. Le risque lié à l'exposition aux cancérogènes 
Comme par exemple l’amiante, avec des effets décalés dans le temps : de 10 à 40 ans ! 


5. Le risque lié aux perturbateurs endocriniens 
Les effets sont potentiellement décalés d'une génération.


6. Le risque lié aux horaires atypiques 
Concernant le travail de nuit par exemple, le risque de cancer du sein est augmenté. 

Oui, la santé des salariés impacte la performance des entreprises !

 



Un service de santé au travail... ? Pour quoi faire?


Pas de risque dans mon entreprise, donc pas de besoin !


Je me débrouille tout seul... de toute façon on passe notre temps à gérer de l’administratif !



...Autant de réflexions encore trop souvent entendues !


 


Certains managers l’oublient trop souvent, santé des salariés et santé des entreprises sont étroitement corrélées : associer les deux constitue un véritable levier de management et d’essor. Les entreprises ont donc tout intérêt à proposer des organisations de travail adaptées afin d'être performantes et de continuer à innover. 


Sans oublier qu’aborder la santé au travail, c’est souvent se préserver des conséquences financières d’un risque juridique important. 


Chère à AST67, la logique de co-construction avec l’entreprise et les salariés lui permet de les accompagner dans une démarche de prévention responsable et anticipée