En 2 mois, la crise ukrainienne a amplifié les déséquilibres de la filière induits par les crises successives depuis 2020 :
- Augmentation des prix de l’énergie (gaz et électricité)
- Hausse des prix des engrais et des cours mondiaux de céréales
- Forte augmentation des coûts de l’alimentation animale
- Raréfaction et hausse de certaines matières premières et intrants, dont l’emballage
- Hausse des coûts de transport
- Désorganisation des chaînes d’approvisionnement
- Pénurie et forte tension sur la main d’œuvre
À titre d’exemple, les pâtes alimentaires connaissent une inflation de +15 %, tandis que les farines de 11 %, les huiles de 10 %, les cafés torréfiés de 8 % … Naturellement, la question de la compétitive et de la viabilité économique se pose. D’autant que la menace d’une forte descente en gamme des achats alimentaires émerge déjà, eu égard au pouvoir d’achat en berne des consommateurs.
Bien que particulièrement résiliente pendant la crise du Covid, la profession est confrontée à des difficultés sans précédent : tendances inflationnistes, difficultés d’approvisionnement des matières premières et des intrants, grippe aviaire, désorganisation logistique… Et ces problématiques critiques se montrent vraisemblablement durables !
Tous les pays européens sont touchés. Carrefour de l’Europe, l’Alsace n’est pas en reste ! Pour l’heure, la chaîne alimentaire tient. Mais jusqu’à quand ?
L’ensemble du tissu agricole et industriel est considérablement mis à mal face à ces réalités socio-économiques. Il est urgent d’obtenir une prise de conscience forte des autorités et de tous les acteurs du secteur, pour trouver des solutions pérennes et collectives. L’effort se doit d’être partagé. Il en va de la pérennité des entreprises du 2e secteur industriel d’Alsace !